Ordure Méningère
Je suis tombé il y a quelques temps sur un
article de quatre colonnes dans le journal Nice-Matin sur la
graphologie et l'entreprise. Le graphologue interrogé y faisait
bien évidemment l'éloge de son honorable corporation. Son nom
est Philippe Bigot. Voilà....
Ultime connard pisseux. Résidu d'enculé
abscons, aussi. L'inexistence répétée de la moindre source
d'intelligence dans le marais putride constituant les méandres
vomitifs de cette masse grisâtre et gélatineuse ayant une
frappante ressemblance avec la superbe machine cérébrale
humaine, mais n'étant finalement que celle d'un phacochère,
l'inexistence répétée donc, te hisse au rang instable des
diseurs de bonne aventure promettant le mariage de ma cousine Gisèle
avec un beau prince Kocase alors qu'il n'en est rien puisque
finalement elle a épousé un sombre gaillard alcoolique la
battant régulièrement mais toujours avec le sourire, point sur
lequel vous aviez raison car effectivement, il est cocasse. Eux
lisent dans le marc de café et toi dans l'encre de chine mais le
résultat est le même : tout deux vendez très cher de belles
paroles dîtes avec une telle force de loi que même le P.D.G.
multinationaliste tremble devant vos dons médiumerdiques.
Je te maudis et te souhaite les souffrances
éternelles d'un enfer sans crédules ouvrant de grands yeux ébahis
devant tes pouvoir de raclure de poubelle. Misérable usurpateur,
seule la plus douloureuse des morts pourrait te convenir : un
stylo dans le cul et un billet de 500 dans l'autre, les yeux
exorbités par l'incroyable vide intersidéral de ce trou béant
qui règne en maître en tes deux oreilles. Ton cur battant
au même rythme que celui de ton génie créatif. Un sourire
idiot de vendeur de lavabo, ce que finalement tu étais, pour
toujours figé sur ton faciès crétin moins érotique qu'un anus
de kobolt.
L'annonce de ta mort nous pousse, ta concubine et moi, à
un orgasme à jamais égalé.
Bon... J'ai tapé sur un con et ça va un
peu mieux. Tapons maintenant sur une sombre connerie.
Il y a une grande injustice, totalement
mondiale et qui me touche, moi, personnellement :
notre monde est un monde de
droitiers...
Je précise pour les abrutis graphologues
qui me lisent (salut bigot !) que cela signifie à l'évidence
que je suis gaucher. (Vous savez, on peut être graphologue et
n'avoir aucun sens logique.... voire aucun sens du tout. Et puis,
franchement, à quoi pourrait bien servir d'avoir du sens logique
lorsqu'on a une balle dans la tête ? Hein ?! Dîtes moi ....).
Le calvaire a commencé alors que
mademoiselle Maîtressedécole, la maîtresse d'école, découvrait
avec horreur que le petit Cyrille se tripote le tubercule ou ses
petites camarades de la main gauche au lieu du pied droit comme
ses colégionnaires.
Plus tard, alors que mes sens s'éveillait
aux premiers émois des filles aux lolos laitiers, je fus de
nouveau confronté à ce monde de droitier, car il est
rigoureusement impossible de réussir convenablement la position
du poulpe avec un main gauche comme quatrième tentacule. Ben
oui, on s'emmêle toujours le deuxième avec le sixième.... Y'a
rien à faire. J'ai tout essayé, c'est un vrai calvaire.
Aujourd'hui, la vie courante est un vrai
combat de tout les jours pour moi car il existe toute une série
d'objets conçus sans penser une seule seconde aux gauchers comme
moi : le briquet, la tasse, la capote, le verre, le volant, le
stylo, les lunettes, la pince à épiler, la fourchette, les
louches à bec verseur, le formulaire B.75 annexe 12/25 alinéa
48 E paragraphe 4, ma copine, les joysticks, le vibromasseur anal
à réverbération inversée de mon copain Umberto (un beau brun
Italien au regard ténébreux avec un torse comme ça (voir fig
1) et une bite qui me fait toujours penser à l'Everest, l'épluchoir
à légumes, ma montre (les gauchers portent leur montre à
droite), j'en passe et des plus chiants...
Le plus infernal de tous ces défaut inhérents
à un monde où la tyrannie droitière règne sans conteste
depuis que l'homme a appris à tenir un os de diplodocus pour
aller taper sur la gueule du voisin, c'est bien cette légende
saugrenue qui veut qu'un gaucher écrive comme un pied. O sordide
utilisation de l'amnésie collective.... Depuis des lustres, sous
nos climats, le mot gaucher symbolise la patte de mouche, les
pattés, l'horreur typographique, l'hérésie graphique et la
joie des graphologues hystériques trop heureux de trouver à ces
sujets bon nombre des tares qui ont déjà frappées dans l'ordre
historique : les roux, les juifs, les boches, les juifs, les pédés,
les juifs, etc...
Et le pire, c'est qu'à force d'entendre à
longueur de journée des crétins dire : "Ah ?!... T'es
gaucher ?!... Bonjour l'écriture !", on prend un malin
plaisir à écrire le plus mal possible (d'ailleurs j'éprouve
beaucoup de difficultés à relire ce texte qui a été préalablement
éjaculé sur du papier parce ce que c'est plus propre que sur la
tête que mon copain Xavier), voire à prendre des cours express
en écriture pourrie. Pour ma part, j'ai fais deux années en fac
de médecine. Et bien, je peux vous assurer que lorsqu'on me fait
vraiment chier, je que j'écris peut parfaitement devenir illisiL
y ¥ Ö & Ä .
Cyrille.
P.S : D'abord, tout ça c'est faux ! Quand j'écris avec la main
droite, c'est encore plus pourri !